C’est la déclaration de Monsieur Ibrahima Thiaw secrétaire exécutif de La conférence des Nations Unies pour lutter contre la D désertification(CNULCD)
Selon les dernières données de l’ONU, entre 2015 et 2019, au moins 100 millions d’hectares de terres saines et productives ont été dégradés chaque année, affectant la sécurité alimentaire et hydrique au niveau mondial et impactant directement la vie de 1,3 milliard de personnes.
Cela revient en tout à 420 millions d’hectares, ou 4,2 millions de kilomètres carrés, soit un peu plus que la superficie combinée de cinq pays d’Asie centrale : Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan. Si la tendance actuelle se poursuit, il faudra restaurer 1,5 milliard d’hectares de terres d’ici à 2030 pour parvenir à un monde neutre en matière de dégradation des terres. En revanche, l’arrêt de toute nouvelle dégradation des terres et l’accélération des engagements existants en vue de restaurer 1 milliard d’hectares pourraient permettre de dépasser l’objectif de neutralité.
La vingt et unième session du Comité chargé de l’examen de la mise en œuvre de la convention (CRIC 21) se tiendra à Samarcande, en Ouzbékistan, du 13 au 17 novembre 2023.- Une surface de terres saines équivalente à la taille de l’Asie centrale a été perdue depuis 2015
Selon M Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de la CNULCD, a déclaré : « Nous nous trouvons à un stade crucial dans nos efforts pour maintenir la vie sur terre. Les sécheresses, les incendies de forêt et les vagues de chaleur dont nous avons été témoins dans le monde sont les symptômes de crises climatiques et de la nature de plus en plus grave et interdépendante, et les terres sont au cœur de ces deux crises. Depuis 2015, quelque 4 millions de kilomètres carrés de terres saines et productives ont été perdus, soit une superficie équivalente à celle de l’Asie centrale. Nous devons de toute urgence mettre un terme à la dégradation des terres et restaurer au moins 1 milliard d’hectares pour atteindre les objectifs mondiaux en matière de terres d’ici à 2030. »
Cette réunion intervient à un moment critique, alors que le monde est témoin d’une recrudescence des phénomènes météorologiques extrêmes, tels que des vagues de chaleur et des incendies de forêt historiques en Europe et en Amérique du Nord, plusieurs saisons des pluies sans précipitations dans la Corne de l’Afrique et des inondations, et des moussons et des cyclones dévastateurs en Asie. La dégradation des terres contribue à ces changements et événements climatiques, tout en étant simultanément aggravée par ces derniers.
Babacar sene journal Agropasteur/ Babalimat